Comment arrêter de fumer avec l’hypnothérapie

"Je pense qu'il n'y a pas de gens non "hypnotisables", il n'y a que de piètres thérapeutes », disait Richard Bandler, co-inventeur de la programmation neurolinguistique (PNL). Une citation que Marianne Maury Chauvin, hypnothérapeute à Toulouse, aime à rappeler. L'état d'hypnose est un état naturel de l'esprit. Tout le monde serait donc sensible à l'hypnose. Pour atteindre un objectif précis, qu'il s'agisse de se libérer du tabac ou d'autre chose, il est néanmoins nécessaire que les motivations soient réelles.

"On ne peut pas aller contre la volonté du patient, affirme l'hypnothérapeute. Je me méfie toujours des personnes qui viennent consulter parce qu'un proche leur demande de le faire." Pour arrêter de fumer, encore faut-il le vouloir réellement. Si tel est le cas, Marianne Maury Chauvin assure que l'hypnose est "une thérapie brève" et que 80 % de ses patients atteignent leur objectif en une seule séance.

Comment ça marche ?

L'arrêt du tabac par l'hypnose se base sur le mécanisme de suggestion. Il s'agit de "chercher dans l'inconscient de la personne des ressources qui vont l'aider à se libérer" et à arrêter de fumer. La séance démarre par un entretien préalable. Au cours de cet échange d'une vingtaine de minutes, l'hypnothérapeute et le patient vont définir un objectif positif, respectueux et réalisable, comme "arrêter de fumer pour obtenir plus de souffle", ou "arrêter de fumer pour se mettre dans les meilleures conditions en vue d'une opération chirurgicale",ou encore "arrêter de fumer pour retrouver de l'aisance financière".

Le fumeur va également parler de son environnement, partager ses motivations et expliquer la façon dont il se représente le tabac. "Le but est de s'adresser à la personne dans son côté unique", affirme Marianne Maury Chauvin. "D'ailleurs, personne n'utilise la même image quand il s'agit de se représenter le tabac. Certains vont parler d'une marée noire, d'autres d'un nuage de fumée, un autre va s'imaginer enfermé dans une voiture avec une quinzaine de cigarettes, d'autres encore vont me parler d'un deuil qui les hante." Un moyen pour l'hypnothérapeute d'évaluer si le patient est prêt à arrêter de fumer. "Il m'est déjà arrivé de dire à un patient qu'il devait régler d'autres problématiques avant celle du tabac." Le but ? Éviter qu'il ne remplace cette addiction par une autre.

Entre état conscient et inconscient

Une fois l'entretien terminé, l'hypnothérapeute place le patient dans un état de transe hypnotique. "L'hypnose thérapeutique n'a rien à voir avec l'hypnose de spectacle. Pas besoin d'entrer dans un état de transe profonde pour atteindre des résultats", assure la spécialiste. La personne se retrouve alors entre état conscient et inconscient. "On va créer un passage par le verbal pour avoir accès à son inconscient et le reprogrammer. "

La spécialiste travaille alors à partir des images que le patient lui suggère au cours de la séance et redéfinit avec lui, par d'autres images adaptées, la libération du tabac : air pur en haut d'une montagne, portefeuille bien garni, opération réussie...

En fin de séance, le patient retrouve alors l'état conscient et une perception du tabac modifiée. Marianne Maury Chauvin réalise, la plupart du temps, une deuxième séance 15 jours à 3 semaines plus tard. Histoire d'éviter une rechute.

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